EducaTech

EDUC@RECH

 Je suis passé au salon Educ@tech :

Voici mon ressenti. Je passerai rapidement sur la partie tech, mon esprit geek apprécie évidemment de voir des robots, des imprimantes 3D, des écrans interactifs géants, etc. Mais cela ne concerne pas vraiment ABC-Applications. Je me concentrerai donc sur Educatice du salon, qui comprend plus de solutions concurrentes aux miennes.

Il n'y avait pas de stand Apple, mais des stands des concurrents d'Apple (Intel, Microsoft, Leonevo, google, etc.). Cela fait plusieurs années qu'Apple ne vient plus, malgré le fait que le salon draine pas mal de monde, cela ne doit pas valoir le coup pour eux, c'est dommage pour moi qui ne vends que sur leur plateforme.

J'ai remarqué que la tendance à la gestion de librairie en ligne continue, avec de gros acteurs qui se servent de leur catalogue papier pour s'introduire dans le numérique à l'école et vendre des abonnements. Cela doit faire une dizaine d'années que ce type de service existe et il ne semble pas qu'il y ait eu de concentration pour le moment. En même temps, le papier me semble toujours essentiel, et le numérique ne le remplace pas encore. Il me semble important, sauf cas particulier, de garder le format papier et l'odeur de l'encre.

L'inclusivité semble avoir reculé cette année (c'était très présent ces deux dernières années) au profit de l'intelligence artificielle. Des services d'aide à la création de devoir, à la correction, au repérage de l'utilisation de l'IA, etc. En clair, il y a des modes, et l'inclusion n'est plus le sujet du moment, même si elle reste présente un peu partout, mais de façon diffuse.

 

Évidemment, on trouvait des outils pour faire des examens et des bilans, mais principalement pour le collège et le lycée :

Comme les autres années, le modèle de base est l'abonnement à des services en ligne, je serais sûrement obligé d'y passer un jour. En effet, mes outils fonctionnent sans WIFI, mais il y aura une demande de plus en plus forte pour avoir les informations disponibles en ligne, pour les parents, pour la direction et pour les inspecteurs de l'académie. Je n'aime pas cette tournure "big brother" de notre société, mais je suis peut-être  trop vieux-jeu. Pour le moment, je reste sur mon modèle, même si je commence à mettre en place iCloud pour les parties de mes applications qui n'ont pas de données personnelles.

J'ai tout de même remarqué une tendance particulière, qui rejoint les livres pour la jeunesse que j'avais écrit il y a quelques années et où j'avais mis en place la lecture guidée.

   

Pour l'inclusivité, plusieurs société font du formatage de texte, principalement des jeux de couleurs par rapport aux lettres et de l'espacement de ligne ou de mots pour mieux séparer les tokens de lecture.

Cela ne m'a pas l'air très avancé, et je pense que je ferai bientôt une application sur le sujet. En effet, j'ai fait le formatage des textes, dans mes livres, à la main. Le sujet est difficile en réalité, j'y réfléchis depuis plusieurs années, puisqu'il faut prendre en compte les liaisons entre les mots, les combinaisons de lettre, mais avec un dictionnaire, car il y a toujours des exceptions. J'aimerais bien travailler avec des chercheurs sur le sujet... Peut-être que je trouverai un linguiste intéressé sur le forum de Lexique3...

Un projet de fonte de caractères (comme Luciole) serait une bonne idée, mais c'est un projet énorme et personne ne paye les fontes de caractères... En effet, comme dans les éditions de la pléiade, il faudrait créer des glyphes par combinaison de lettres afin de faciliter la lecture. Par exemple, le "ch" pourrait être un seul glyphe (dessin) mais uniquement s'il est suivi d'une voyelle, car dans "chrysanthème", il faudrait un glyphe pour "chr", pour "technologie" il faudrait un "chn", etc. C'est un travail gigantesque (au minimum 2 ans à plein temps pour une première version utilisable), très spécifique à la langue (donc à refaire dans chaque langue). Pour un tel travail, il faudrait un linguiste, un développeur, et un graphiste. Bon, je rêve, il n'y a que la puissance publique qui pourrait le faire, mais cela pourrait être incroyable pour les enseignants et l'inclusivité.

Conclusion

Pas de grande nouveauté cette année, on sent juste que l'IA prend de l'importance tout en n'étant pas encore aboutie. Une promesse d'IA est facile à faire, mais le résultat ne peut pas être à la hauteur des attentes sans des financements très importants pour fabriquer des modèles (on parle de centaine de millions d'euros pour faire un modèle important). Les entreprises françaises sont obligées d'utiliser des modèles déjà faits par des entreprises américaines (Anthropic, DeepMind, OpenIA, Perplexity, etc.) ou chinoises (DeppSeek, Kimi, Doubao, etc.), qui ne sont pas forcément bien adaptés aux besoins.

Personnellement, ce qui m'a intéressé est le formatage de texte pour l'inclusivité, car je pense pouvoir faire quelque chose d'intéressant et que le besoin semble là. En ce qui concerne les bilans, les choses n'ont pas vraiment évolué (à part des promesses d'IA) et mes concurrents restent sur des modèles de services web plutôt dirigés vers le collège et le lycée. Je n'ai pas envie de concurrencer ces services, et préfère rester en maternelle et en primaire.